La conférence de paix sur la Syrie, prévue par l'ONU le 22 janvier prochain à Genève, "va se tenir" entre les représentants du régime et l'opposition modérée, a déclaré mardi matin le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Mais elles se dérouleront sans le président syrien Bachar al-Assad.
"Genève 2 va se tenir, mais je rappelle que l'objet de Genève 2, ce n'est pas d'avoir une conversation de café du commerce sur la Syrie, c'est un consentement mutuel entre les représentants du régime, sans Bachar, et l'opposition modérée (pour) arriver à faire un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs", a déclaré le ministre français à la radio France Culture.
"C'est très difficile, mais c'est la seule solution qui permette à la fois de ne pas avoir M. Bachar al-Assad et de ne pas avoir les terroristes", a souligné M. Fabius. "C'est une position juste. Les Américains maintenant soutiennent cette position. Tant mieux !", a ajouté M. Fabius.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a de son côté estimé que la conférence de Genève serait "la meilleure occasion (...) de former un gouvernement de transition d'un commun accord".
Le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, rencontrera une nouvelle fois le 20 décembre des responsables russe et américain pour préparer cette conférence, et en particulier pour en choisir les participants.
Le chef de l'armée syrienne libre (ASL), le général Salim Idriss, a pour sa part annoncé mardi que les forces qui lui sont fidèles ne participeraient pas à la conférence du 22 janvier à Genève.
"Nous ne cesserons pas le combat pendant la conférence et après celle-ci. Ce qui nous préoccupe, c'est d'acquérir les armes dont nos combattants ont besoin", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision al-Djazira.