Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué dimanche la décision de l'opposition syrienne en exil de participer à la conférence de paix de Genève II, qui débute mercredi à Montreux (VD). Plusieurs pays occidentaux et la Russie se sont également félicités de la venue des opposants syriens.
"C'est un pas courageux et historique dans l'intérêt d'une solution politique négociée à un conflit vieux de trois ans et qui a déjà causé tant de malheur et de destruction", a souligné M. Ban dans un communiqué.
"J'attends avec impatience la formation par l'opposition (syrienne) d'une délégation qui représente pleinement toute la diversité de l'opposition syrienne, y compris les femmes", a ajouté le secrétaire général, qui a lui-même convoqué cette conférence de paix.
Les chefs de la diplomatie française Laurent Fabius et américaine John Kerry ont qualifié de "courageuse" la décision de la Coalition de l'opposition syrienne. "En dépit des provocations et des exactions du régime", ce choix "est celui de la recherche de la paix", s'est félicité M. Fabius.
"Nous savons tous que le processus sera difficile mais je dis au peuple syrien: nous nous tiendrons à vos côtés (...) dans la recherche de la liberté et de la dignité que tous les Syriens méritent", a assuré John Kerry.
Autre acteur majeur, le Front islamique, puissante alliance de rebelles islamistes syriens, a annoncé dimanche son refus de participer à la conférence de paix. Cette décision réduit d'avance la portée de tout compromis qui pourrait émerger de la réunion.
L'avenir de la Syrie "se jouera sur le terrain de l'héroïsme, et sera signé par le sang sur les lignes de front, pas lors de conférences creuses auxquelles assisteront des individus qui ne représentent même pas eux-mêmes", a écrit sur Twitter Abou Omar, un des principaux dirigeants du Front islamique. Ce groupe représente une large part des rebelles engagés sur le terrain.