Google a indiqué avoir reçu 70'000 demandes de retrait de liens concernant des internautes européens depuis le 30 mai. Cette date correspond au moment où le moteur de recherche américain a commencé à appliquer le "droit à l'oubli" prescrit par la justice européenne.
Le géant américain a mis en ligne le 30 mai un formulaire accessible aux Européens pour demander la suppression de résultats de recherche. Il s'est ainsi conformé à la décision de la justice européenne, qui avait estimé que les particuliers avaient le droit de faire supprimer les liens vers des pages comportant des informations personnelles périmées ou inexactes.
Après un pic le premier jour, au cours duquel Google avait reçu plus de 12'000 demandes, le nombre de requêtes "s'est maintenant stabilisé à approximativement 1000 en moyenne par jour à travers l'Europe". Il a ainsi "dépassé les 70'000 demandes au total entre le 29 mai et le 30 juin 2014", assure le moteur de recherche.
Les pays les plus représentés sont la France avec 14'086 demandes, l'Allemagne (12'678), le Royaume-Uni (8497), l'Espagne (6176) et l'Italie (5934).
Au total, les requêtes portent sur le retrait de 267'550 liens, selon Google qui explique que chacun d'eux "doit être traité individuellement".
Là encore, la France est le pays pour lequel les demandes sont les plus nombreuses (47'927), devant l'Allemagne (47'014), le Royaume-Uni (34'597), l'Espagne (21'564) et l'Italie (23'321). Google indique qu'il ne va "pas retirer" tous ces liens "mais "traiter chaque demande et prendre les décisions en fonction de la pertinence de chacune".
Le formulaire intitulé "demande de suppression de résultats de recherche au titre de la législation européenne relative à la protection des données", est disponible à partir du centre d'aide du groupe. Il requiert l'identité des demandeurs, les liens qu'ils souhaitent voir retirer et les raisons de leur requête.
Cette affaire s'inscrit dans un contexte de souci croissant des particuliers de contrôler leur réputation en ligne, et alors que les autorités européennes de protection des données ont indiqué qu'elles négociaient un "pacte de conformité" avec Google afin de contraindre le géant américain à mieux informer les internautes sur l'utilisation qu'il fait de leurs données personnelles.