Les syndicats CGT et Sud-Rail ont poursuivi samedi leur mouvement de grève à la SNCF entamé mardi contre le projet de réforme ferroviaire. La SNCF annonçait une situation "globalement stable" avec un "accroissement du trafic" sur les grandes lignes. Le trafic en Suisse était perturbé.
Pour les liaisons avec la Suisse, trois TGV sur quatre étaient prévus sur la ligne Paris-Lausanne, et cinq sur sept sur la liaison Paris-Zurich, a indiqué à l'ats le porte-parole des CFF Jean-Philippe Schmidt.
Par ailleurs, un TGV sur deux devait rouler entre Genève et la capitale française. Les trois TGV de Genève pour Marseille, Nice ou Montpellier étaient encore biffés de l'horaire. Des perturbations semblables étaient prévues pour dimanche avec toutefois plus d'un train sur deux entre Paris et Genève, a ensuite déclaré en fin d'après-midi une autre porte-parole des CFF, Donatella Del Vecchio.
La liaison Zurich-Bruxelles sera par ailleurs maintenue, sauf une suppression. Et des perturbations devaient par ailleurs également avoir lieu sur les trains régionaux en France.
Malgré la grève, François Hollande a averti que le texte serait présenté comme prévu le 17 juin à l'Assemblée.
Le gouvernement, qui parie sur les divisions syndicales pour que le mouvement s'essouffle, s'est préparé à la poursuite de la grève jusqu'à lundi.
Il a exclu tout report du débat parlementaire, mais le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a concédé à deux autres syndicats, l'UNSA et la CFDT, non grévistes, quelques modifications au texte.
Le Premier ministre Manuel Valls a réaffirmé samedi devant le PS qu'il fallait "arrêter cette grève", entamée mardi soir. Mais il a également assuré que "la porte du gouvernement est ouverte" et que le dialogue allait "se poursuivre".
L'exécutif mise sur l'essoufflement du mouvement mais aussi sur la division du mouvement syndical, avec lequel il a mené des négociations ces derniers jours pour désamorcer le conflit.
Les syndicats grévistes souhaitent un retour à la situation d'avant 1997, soit un seul et même établissement public, et la reprise de la dette ferroviaire de 44 milliards d'euros par l'Etat, mais certains semblent prêts au compromis.