Immeuble effondré au Banladesh: arrestations et recherches
Au Bangladesh, plusieurs arrestations ont eu lieu samedi tandis que les sauveteurs tentaient avec acharnement de dégager des rescapés des gravats d'un immeuble effondré près de Dacca, après la découverte d'une vingtaine de survivants. La catastrophe a fait plus de 350 morts.Alors que la plupart des 4500 usines du textile du Bangladesh étaient déjà à l'arrêt en raison de manifestations d'ouvriers en colère, les syndicats ont lancé un appel à la grève pour dimanche afin d'exiger de meilleures conditions de travail.L'effondrement de l'immeuble construit illégalement à Savar, une banlieue de Dacca, qui abritait cinq ateliers de confection travaillant pour des marques occidentales, a fait au moins 351 morts et plus de 1200 blessés, selon un nouveau bilan provisoire.Depuis mercredi 2417 personnes ont pu être sauvées, a indiqué un porte-parole de l'armée. La catastrophe a aussi fait des centaines de disparus.ArrestationsLa police a annoncé l'arrestation de deux propriétaires d'ateliers de confection installés dans le bâtiment ainsi que de deux ingénieurs."La police a lancé contre ces deux personnes une procédure pour homicides dus à la négligence", a-t-il dit, après que le premier ministre a indiqué que les salariés avaient été forcés à retourner au travail malgré les fissures apparues la veille dans l'immeuble.Toujours à la recherche du propriétaireLe responsable de l'enquête, Kaiser Matubbor, a indiqué pour sa part que deux ingénieurs municipaux qui avaient estimé mardi soir que l'immeuble ne présentait pas de danger malgré l'apparition de fissures avaient également été arrêtés et feraient face aux mêmes charges. Mais la police était toujours à la recherche du propriétaire de l'immeuble.Même si l'intervention des sauveteurs devenait de plus en plus difficile sur le site où se trouvait une centaine de personnes attendant désespérément des nouvelles d'un proche, ils gardaient l'espoir de retrouver des rescapés dans l'immeuble.La catastrophe a relancé la polémique sur les conditions de travail dans ce secteur - qui emploie essentiellement des femmes travaillant pour moins de 40 dollars par mois pour des marques occidentales. /SERVICE