Au moins 17 personnes, dont trois civils, ont été tuées dans une opération de l'armée irakienne contre des positions jihadistes à Jurf al-Sakhr, à 60km au sud-ouest de Bagdad, selon des sources médicales et tribales. La police irakienne a par ailleurs annoncé la découverte de quinze corps dans différents quartiers de Bagdad.
"Le bombardement a visé le secteur de Fadeliya à 01h00 du matin" (minuit en Suisse), a expliqué Cheikh Mohammed al-Jabani, un chef tribal de la région. Selon lui, deux femmes et un enfant font partie des victimes.
Le bombardement a aussi fait 12 blessés, dont certains ont été transférés à Fallouja, une ville contrôlée depuis janvier par des jihadistes et des insurgés sunnites. Ces transferts laissent penser que des jihadistes figurent parmi les blessés.
Selon un lieutenant de l'armée irakienne, les militaires ont utilisé "plusieurs armes pour cibler des bases insurgées à Jurf al-Sakhr dans la nuit".
Cette région du nord de la province de Babylone est le théâtre de combats presque quotidiens entre gouvernement et groupes armés. Multiconfessionnelle, la zone est surnommée le "Triangle de la mort" en raison des nombreuses attaques des insurgés, au plus fort des violences qui suivirent l'invasion américaine de 2003.
L'Irak fait face depuis début juin à une offensive fulgurante d'insurgés sunnites, menés par les jihadistes de l'Etat islamique (EI). Ils se sont emparés de vastes pans de territoires dans le nord, l'ouest et l'est du pays.
Quinze corps ont par ailleurs été découverts à Bagdad. Parmi ces cadavres se trouvent ceux de trois femmes âgées d'une vingtaine d'années, qui ont été menottées et tuées d'une balle dans la tête, dans une zone industrielle au nord du grand faubourg chiite de Sadr City, précisent des sources proches des services de sécurité.
Les ministres français des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve, se sont dits prêts à "favoriser l'accueil", au titre de l'asile, des chrétiens d'Irak victimes de "persécutions" de la part des jihadistes.
La compagnie aérienne Emirates va éviter le survol de l'Irak par crainte de missiles, après la destruction d'un avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine, a annoncé son président Tim Clark.
Emirates va ainsi commencer d'ici une semaine à dix jours à contourner l'espace aérien irakien, qui se trouve sur la route la plus directe entre Dubaï et l'Europe, indique le journal britannique.