Appuyés par l'aviation de la coalition internationale, les combattants kurdes peshmergas ont brisé le siège du Mont Sinjar (nord de l'Irak), a indiqué Masrour Barzani, haut responsable de sécurité kurde. Cette voie d'approvisionnement est cruciale pour les combattants du groupe Etat islamique.
"Tous les Yazidis qui étaient piégés dans la montagne sont désormais libres" a déclaré Masrour Barzani, qui a ajouté que leur évacuation n'avait pas encore commencé. "Une voie est maintenant ouverte et si tout va bien, le reste de la région (de Sindjar) va pouvoir être libéré de l'Etat islamique", a-t-il ajouté.
La route à travers le mont Sinjar est située entre entre Mossoul et la Syrie. L'offensive terrestre kurde a débuté mercredi après d'intenses bombardements des avions de la coalition menée par les Etats-Unis sur les positions de l'EI au cours de la nuit précédente.
L'armée américaine a d'ailleurs annoncé plus de 60 raids menés depuis lundi, dont 45 pour soutenir les forces kurdes, mais sans préciser les secteurs visés. Des images diffusées par le gouvernement autonome du Kurdistan irakien ont montré les carcasses calcinées de véhicules de l'EI et le drapeau noir des jihadistes flottant sur des positions abandonnées.
L'objectif premier des Kurdes était la ville de Sinjar, dont la reprise a une dimension symbolique pour les peshmergas après leur débandade de l'été dernier face à la progression fulgurante des jihadistes, qui y ont tué ou capturé des centaines de Yazidis.
Par ailleurs, trois hauts dirigeants de l'Etat islamique ont été tués ces dernières semaines dans des frappes aériennes américaines, déclare le général Martin Dempsey, chef d'état-major interarmes américain, dans une interview publiée jeudi dans le "Wall Street Journal".
Parmi les trois se trouvent Abd al Bassit, considéré par ces responsables américains comme l'"émir" militaire de l'EI, et Hadji Moutazz, un des lieutenants du dirigeant suprême de l'EI, Abou Bakr al Baghdadi. Ce dernier est toujours vivant.