L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont trouvé un accord sur une "feuille de route" sur leur coopération future. Ce texte prévoit notamment une inspection du site d'Arak qui comprend un réacteur à eau lourde, a annoncé lundi le chef de l'organisation nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi.
Les inspecteurs de l'AIEA pourront également se rendre à la mine d'uranium de Gachin, a déclaré M. Salehi à l'issue d'une rencontre à Téhéran avec le chef de l'AIEA. Yukiya Amano négocie un accord technique de vérification des activités nucléaires de l'Iran.
Il a indiqué que "l'Iran a présenté une nouvelle proposition (à l'AIEA) le mois dernier, qui inclut des mesures pragmatiques pour renforcer la coopération et le dialogue".
La rencontre en Suisse entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne plus Allemagne) s'est achevée dimanche sans accord, mais l'AIEA garde bon espoir d'avancer sur les questions techniques qu'elle soulève concernant une éventuelle dimension militaire du programme nucléaire de l'Iran.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé qu'il espérait obtenir "dans les prochains mois" un accord avec Téhéran. Alors que certains diplomates ont accusé la France d'avoir entravé les discussions par son intransigeance, M. Kerry a réfuté toute divergence entre les pays occidentaux et affirmé que l'Iran était responsable de l'absence d'accord.
Selon lui, les grandes puissances étaient "unies samedi lorsque nous avons présenté une proposition aux Iraniens, et les Français l'ont signée, nous l'avons signée et tout le monde a convenu que c'était une proposition équitable".
"L'unité était là, mais l'Iran n'a pu l'assumer à ce moment particulier, les Iraniens n'ont pas été en mesure d'accepter cette chose-là", a-t-il ajouté.
Les discussions de Genève constituent un processus indépendant des négociations menées par l'AIEA.