Le gouvernement israélien a annoncé la construction de 1500 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Les Palestiniens ont vivement réagi, en appelant les Etats-Unis à "prendre des mesures sérieuses" contre l'Etat hébreu.
"Avec cette décision, (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu veut pousser les Palestiniens à la confrontation ou à l'internationalisation du conflit", a déclaré Nimr Hammad, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas.
Dans un communiqué, le négociateur palestinien Saëb Erakat a pour sa part dénoncé "un signe clair qu'Israël s'oriente vers une escalade majeure, comme de nouvelles constructions ou l'annexion des territoires occupés". Il a dit "réfléchir et soupeser la réponse à apporter" à cette mesure.
Le ministre israélien du Logement Uri Ariel a publié dans la nuit de mercredi à jeudi un appel d'offre pour la construction de 1100 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie et 400 autres à Jérusalem-Est. Cette décision a été prise en riposte à la formation du gouvernement d'union palestinien soutenu par le mouvement islamiste Hamas.
M. Ariel a "salué la décision d'apporter une réponse appropriée et sioniste au gouvernement palestinien terroriste. Israël a le droit et le devoir de construire à travers tout le pays", a affirmé ce membre du parti nationaliste religieux pro-colonisation Foyer juif, cité par le site du quotidien "Haaretz".
Dans le détail, cet appel d'offre concerne pour la Cisjordanie 223 nouveaux appartements à Efrat, 484 à Betar Illit, 38 à Geva Binyamin, 76 à Ariel, 78 à Alfé Menashé et 155 à Givat Zeev. A Jérusalem-Est, les 400 nouveaux appartements seront construits dans le quartier de Ramat Shlomo, a précisé le site du journal.
Le gouvernement palestinien de "consensus national", composé de personnalités indépendantes, a prêté serment lundi et a été favorablement accueilli par les Etats-Unis, l'ONU, l'UE et la Russie, au grand dam d'Israël qui avait menacé de prendre des sanctions "supplémentaires" contre l'Autorité palestinienne. La Suisse s'est, elle aussi, dite prête à collaborer avec ce gouvernement.