Israël prévoit 3500 nouvelles résidences de colons en Cisjordanie

Le Premier ministre israélien s'est prononcé mercredi en faveur de projets de construction de 3500 nouvelles habitations pour des colons juifs en Cisjordanie occupée. Il a fait cette déclaration quelques heures après la libération de 26 prisonniers palestiniens dans le cadre des efforts de paix soutenus par Washington.

Cette décision du chef du gouvernement apparaît comme une compensation accordée aux tenants de la ligne dure qui lui reprochaient d'avoir remis en liberté des prisonniers condamnés pour leur implication dans la mort d'Israéliens.

Benjamin Netanyahu a donné des instructions pour que soient mises sur le marché 1500 nouvelles unités d'habitation et que soient poursuivis les projets pour 2000 autres, a dit un responsable des services du Premier ministre.

Le ministère israélien de l'Intérieur avait annoncé un peu plus tôt dans la journée que 1500 habitations seraient construites dans la colonie de peuplement de Ramat Shlomo en Cisjordanie.

Projet condamné par Washington

Ces projets avaient été annoncés pour la première fois en 2010 et avaient perturbé la visite en Israël du vice-président américain Joe Biden qui avait condamné le projet. Celui-ci avait par la suite été suspendu.

En décembre dernier, l'Etat hébreu avait fait savoir qu'il allait procéder à la construction avant de geler le projet une deuxième fois avant une visite de Barack Obama en mars.

Les 2000 unités d'habitations supplémentaires seraient installées dans d'autres colonies juives de Cisjordanie. Netanyahu aurait "appuyé ces projets d'implantation en raison de la libération de prisonniers" palestiniens, a ajouté un responsable israélien.

Un autre responsable a précisé que ces 2000 unités n'étaient pour l'instant qu'à l'état de projet.

"Cette politique détruit le processus de paix"

"Cette politique détruit le processus de paix", a commenté Nabil Abou Rdeineh, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a lui salué la libération des 26 détenus palestiniens mais a condamné les activités de peuplement comme "contraires au droit international et comme un obstacle à la paix".

/SERVICE


Actualisé le

 

Actualités suivantes