Silvio Berlusconi a soulevé une nouvelle vague d'indignation en affirmant que l'Allemagne n'avait jamais reconnu l'existence des camps de concentration. Le parti socialiste européen a jugé ces propos "méprisables" et a appelé à les condamner.
Lors d'une réunion de Forza Italia, parti auquel il appartient, l'ancien président du Conseil italien est revenu sur une controverse suscitée en 2003, lorsqu'il a suggéré à l'Allemand Martin Schultz, président du parlement européen, de tenir le rôle du capo dans une production cinématographique.
"J'ai dit gentiment que je pouvais lui trouver du travail, puisqu'un ami réalisateur avait l'intention de tourner un film sur les camps de concentration allemands", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "Selon les Allemands, il n'y a jamais eu de camps de concentration".
Jugeant ses propos "méprisables", le parti socialiste européen (PSE), auquel Martin Schultz appartient, a invité le parti populaire européen (PPE), dont Forza Italia fait partie, à les condamner.
"Ces déclarations de Berlusconi sont une insulte pour le peuple allemand tout entier et pas seulement pour Martin Schultz", s'indigne Sergueï Stanichev, président du PSE, dans un communiqué.
L'ancien chef du gouvernement a fixé l'objectif de Forza Italia à 20% des voix pour les élections européennes de la fin mai, ce qui correspond aux intentions de vote. Le parti démocrate de Matteo Renzi, actuel président du conseil, et le mouvement populiste 5-Etoiles obiennent de meilleurs scores.
Silvio Berlusconi, âgé de 77 ans, doit commencer la semaine prochaine dans une maison de retraite des faubourgs de Milan les travaux d'intérêt général (TIG) relatifs à sa condamnation pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset.