Les députés italiens ont voté par 378 voix contre 220 la confiance au nouveau président du Conseil Matteo Renzi. Le Parti démocrate de Renzi dispose d'une nette majorité à la Chambre. Dans la nuit de lundi à mardi, le Sénat avait déjà voté la confiance au chef du gouvernement.
Prenant la parole pendant cinquante minutes devant les élus du palais de Montecitorio, Matteo Renzi, à 39 ans le plus jeune président du Conseil de l'histoire de la République italienne fondée en 1946, avait auparavant promis de combattre la bureaucratie et de "révolutionner" l'économie italienne.
"La plus belle page de l'histoire de l'Italie reste à écrire", a-t-il dit lors de ce discours. Il est cependant resté assez flou sur les engagements concrets qu'il comptait prendre.
Il a promis de remanier le système fiscal "par une gigantesque opération de simplification" et de ramener le taux de chômage bien en dessous de 12% de la population active, promettant d'avoir "le courage de révolutionner le système économique et juridique" du pays.
Ce discours a été accueilli assez froidement par la Chambre, où peu d'applaudissements ont retenti, même dans les rangées des élus du Parti démocrate.
Pendant que le chef du gouvernement parlait, des députés du Mouvement 5 Etoiles (M5S) de Beppe Grillo ont envoyé des messages sur Twitter pour dénoncer le "vide" de son allocution.
Par le ton et la substance, ce discours était semblable à celui qu'il avait prononcé la veille au Sénat. Mais il lui a permis de préciser que sa promesse d'une réduction "à deux chiffres" du coût du travail voulait dire une baisse de 10 milliards d'euros et non de 10%, comme cela avait été parfois interprété et aurait signifié une baisse de 30 milliards d'euros.
Il a également plus parlé de l'Union européenne que lors de son intervention au palais Madame, affirmant que la présidence de l'UE, que l'Italie occupera pour six mois à partir de juillet, sera "une magnifique opportunité". "Nous voulons d'une Europe à laquelle l'Italie apporte une contribution fondamentale parce qu'il n'y a pas d'Europe sans Italie", a-t-il lancé.