Le chanteur Johnny Hallyday a assuré être résident aux Etats-Unis et non plus en Suisse. Il a démenti ainsi les soupçons de non-respect des règles fiscales rapportées par la RTS et un député socialiste français.
"Ces journalistes sont des imbéciles je suis résident US, et pas résident suisse", a écrit le chanteur sur son compte Twitter.
Les journalistes de la RTS ont suivi les déplacements du couple Hallyday sur près de deux ans via des photos géolocalisées et datées que Johnny et Laeticia ont eux-mêmes publiées sur les réseaux sociaux Instagram ou Twitter.
Selon la RTS, ces images laissent penser que l'artiste et sa famille auraient passé seulement quinze jours dans leur chalet de Gstaad (BE) et non six mois et un jour, condition pour bénéficier de l'imposition forfaitaire.
Après la diffusion de cette enquête, le député socialiste Yann Galut, grand pourfendeur de l'évasion fiscale, avait demandé que l'"idole des jeunes" "clarifie sa situation fiscale" en France pour prouver qu'il n'était pas un évadé fiscal.
"Si ces révélations s'avèrent réelles, Jean-Philippe Smet (le vrai nom de Johnny Hallyday, ndlr) passerait de la catégorie d'exilé fiscal, qui bien que parfois immorale est légale, à la catégorie des évadés fiscaux, elle, particulièrement scandaleuse et totalement répréhensible", a-t-il écrit dans un communiqué jeudi.
Rappelant que le gouvernement français a durci la législation contre la fraude et l'évasion fiscale et que plus de 11'000 évadés fiscaux ont demandé à régulariser leur situation depuis juin 2013, il juge que "la suffisance affichée par le couple Hallyday, qui, ouvertement, méprise les règles fiscales suisse et française, est tout bonnement insupportable".
"A ce titre, il pourrait être poursuivi par la justice française pour avoir organisé une fraude à l'impôt", ajoute-t-il, réclamant également à Bercy de vérifier ses dires.
Interrogé à ce sujet, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve s'est retranché vendredi derrière le secret fiscal. "Johnny Hallyday est un citoyen qui, comme tous les autres, doit acquitter ses impôts dans les conditions de droit votées par le Parlement", a-t-il dit sur Europe 1.
"Pour y veiller et faire en sorte que ça soit le cas, je dois me conformer à un principe simple qui s'appelle le secret fiscal", a-t-il ajouté.