Kiev affirme bloquer les routes autour de Donetsk

Le président ukrainien Petro Porochenko a promis mardi la libération prochaine des grandes villes de l'est du pays contrôlées par les séparatistes lors d'une visite-éclair à Slaviansk, ancien bastion des insurgés. L'armée resserrait de son côté son étau autour de Donetsk et Lougansk.

En tenue de camouflage, accompagné de plusieurs ministres et gardes du corps, M. Porochenko a fait une brève apparition sur la place centrale de Slaviansk, place forte séparatiste évacuée samedi par les rebelles face à l'avancée des forces loyales au gouvernement de Kiev. Il a été salué par plusieurs centaines d'habitants venus chercher de l'aide humanitaire.

Interrogé pour savoir quand il se rendrait de la même manière à Donetsk et à Lougansk, toujours contrôlées par les séparatistes, il a répondu: "Très prochainement, je pense".

Routes bloquées

"Toutes les routes menant vers Donetsk et Lougansk sont bloquées et des postes de contrôle y ont été établis par les forces de l'opération antiterroriste", a annoncé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale et de défense Andriï Lyssenko.

A Moscou, qui, selon Kiev, joue un rôle clé en soutenant la rébellion, les succès des forces ukrainiennes sur le terrain n'ont pas provoqué de réaction.

"Tout blocus de ces deux villes par l'armée ukrainienne est impossible. L'armée ukrainienne n'est pas en mesure avec les moyens dont elle dispose de procéder à un véritable blocus de Donetsk seule", a dit de son côté le chef de la République autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï. "Nous nous préparons à l'action", a-t-il affirmé à un site russe.

Discussion avec Moscou

Il a admis que des consultations avaient lieu avec Moscou sur la manière de gérer le conflit, mais a dit n'avoir aucune indication concernant les projets du Kremlin. Il a également démenti que les séparatistes étaient directement financés par le gouvernement russe.

Le gouvernement ukrainien ne négociera pas avec les rebelles tant qu'ils n'auront pas déposé les armes, a rappelé de son côté le ministre de la Défense Valeriï Gueleteï.

Demande par Steinmeier

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a appelé lundi Kiev à dialoguer avec les séparatistes pour rechercher un cessez-le-feu. Mais aux yeux de Kiev, un cessez-le-feu inconditionnel ne ferait que renforcer les insurgés.

De son côté, la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a réaffirmé le soutien de Washington aux forces ukrainiennes. Elle était interrogée sur des images de victimes civiles dans l'Est de l'Ukraine attribuées à des bombardements aériens par l'armée.

/ATS


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