L'Afrique de l'Ouest adopte une stratégie commune contre l'Ebola

Les pays d'Afrique de l'Ouest et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté jeudi une stratégie commune pour combattre l'épidémie d'Ebola. La fièvre hémorragique a déjà coûté la vie à au moins 467 morts depuis février en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

A l'issue d'une réunion de deux jours à Accra, les ministres de la Santé de onze pays sont convenus de renforcer la surveillance et la détection du virus, la collaboration transfrontalière, le dialogue avec les communautés locales et la coopération avec l'OMS et d'autres partenaires.

Les ministres ont également recommandé la mise en place d'un centre de contrôle sous-régional en Guinée afin de coordonner l'aide technique. Ces décisions impliquent les gouvernements, l'organisation des nations unies (ONU), le centre américain de prévention et de contrôle des maladies, les agences d'aide et le secteur privé.

Frontières pas fermées

Le communiqué final de la réunion ne précise pas l'ampleur du soutien financier à cet effort et ne détaille guère les modalités de mise en place de ces mesures. Les ministres jugent toutefois que la rencontre a servi de forum utile pour partager des idées.

Il n'est prévu aucune fermeture de frontière pour empêcher la propagation de la maladie, mais plutôt des campagnes de prévention dans les zones frontalières entre les trois pays touchés, a précisé Bernice Dahn, ministre adjointe de la Santé du Liberia. Ces régions sont densément peuplées et fortement mobiles, mais peu fournies en services sanitaires.

L'épidémie, qui frappe l'Afrique de l'Ouest, est la pire qu'ait jamais connu le continent. Elle va durer encore "plusieurs mois", a estimé un responsable de l'OMS à l'issue du sommet.

Pas de traitement

L'Ebola et d'autres fièvres hémorragiques ont tué depuis janvier 467 personnes sur 759 cas recensés dans les trois pays touchés, selon le dernier bilan de l'organisation publié mardi. Ce nouveau bilan recense 129 décès de plus que le précédent publié une semaine auparavant, soit une hausse de plus d'un tiers, signe que l'épidémie est repartie, après une accalmie en avril.

Le virus d'Ebola, très contagieux, provoque des fièvres hémorragiques, suivies de vomissements et de diarrhées. Il n'y a ni vaccin ni traitement, mais selon les experts, l'on peut nettement augmenter les chances de survie des malades en leur administrant du paracétamol pour contenir la fièvre, en les réhydratant et en traitant les infections secondaires avec des antibiotiques.

/ATS


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