L'Australie a autorisé vendredi des frappes aériennes et le déploiement de forces spéciales contre l'Etat islamique (EI) en Irak, a indiqué le Premier ministre australien Tony Abbott. L'Australie s'était déjà jointe aux Etats-Unis pour acheminer des armes aux forces kurdes dans le nord de l'Irak.
"Aujourd'hui, le gouvernement a autorisé des frappes aériennes australiennes en Irak, à la demande du gouvernement irakien et pour soutenir le gouvernement irakien", a déclaré M. Abbott. "Aussi, le gouvernement a autorisé le déploiement de forces spéciales australiennes en Irak pour conseiller et assister les forces irakiennes", a-t-il ajouté. Il a encore précisé que cette décision devait être entérinée par des documents juridiques.
Environ 200 soldats parmi lesquels des troupes spéciales sont arrivés à mi-septembre aux Emirats arabes unis, un point stratégique pour des opérations militaires dans la région, alors que l'Australie se préparait déjà à rejoindre la coalition internationale.
Ces soldats sont soutenus par des avions militaires, notamment des Super Hornet F/A-18F, un avion de détection lointaine et de contrôle E-7A, et un avion de transport et de reconnaissance KC-30A.
Les troupes spéciales ne sont "pas envisagées" pour participer directement à des missions de combat, mais pour "aider les forces irakiennes à planifier et coordonner les opérations", a souligné le chef du gouvernement australien. Ces troupes vont opérer à une "échelle nettement inférieure" à celle de pays alliés, a-t-il précisé.
Outre les Etats-Unis, la France participe depuis mi-septembre aux frappes aériennes contre l'EI en Irak. Et jeudi, le Parlement turc a autorisé une intervention militaire contre les jihadistes en Irak et en Syrie, où la ville kurde de Kobané, à la frontalière avec la Turquie, est toujours asphyxiée par l'EI.