L'Iran a présenté aux puissances du P5+1 une proposition qui réduirait considérablement la production de plutonium dans son réacteur à eau lourde en projet à Arak. Cette ouverture est intervenue sur un point crucial des négociations sur le programme nucléaire iranien.
Les Occidentaux redoutent que le réacteur de recherche d'Arak, à 250 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, ne serve à la mise au point de la bombe atomique. La date butoir fixée par l'accord intermédiaire de Genève est établie au 20 juillet.
Cité par le site internet de la télévision publique iranienne "Press TV", le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a indiqué que l'Iran avait remis une "proposition scientifique et logique visant à lever toutes les ambiguïtés" autour du réacteur.
"Dans notre plan, nous avons expliqué que nous restructurerions le coeur du réacteur d'Arak afin de diminuer de façon drastique sa production de plutonium", a-t-il encore précisé.
Une nouvelle série de négociations, la troisième de l'année, s'est achevée mercredi à Vienne entre les puissances du P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie plus l'Allemagne) et l'Iran, après deux jours de discussions. La prochaine session a été fixée au 13 mai.
Les Occidentaux craignent que le réacteur d'Arak, une fois opérationnel, ne fabrique une quantité de plutonium suffisante pour une bombe atomique.
La république islamique assure que ce réacteur d'une puissance projetée de 40 mégawatts sera utilisé pour des traitements médicaux. Elle a accepté de suspendre les travaux, conformément à l'accord de novembre dernier à Genève.