L'Italie confirme la fin de son opération de sauvetage Mare Nostrum

Vingt et un pays de l'UE ont engagé d'importants moyens matériels et humains dans l'opération Triton, a annoncé vendredi la Commission européenne. Cette mission a été mise sur pied pour aider l'Italie à remplir ses obligations de surveillance et de sauvetage des migrants en perdition en Méditerranée.

"Triton sera opérationnel dès samedi grâce aux moyens mis à disposition par les Etats membres", a souligné la commissaire Cecilia Malmström dans sa dernière intervention en qualité de responsable de l'immigration et des Affaires intérieures de l'UE.

Triton pourra compter sur 21 navires, quatre avions, un hélicoptère et 65 officiers détachés par les Etats membres. Mais l'opération n'a pas vocation à remplacer l'opération militaire italienne Mare Nostrum, dont le ministre italien de l'Intérieur Angelino Alfano a annoncé la fin.

Obligations italiennes

"L'Italie a l'obligation de mobiliser des moyens pour assurer la surveillance des frontières extérieures de l'UE, d'intervenir pour apporter assistance à des embarcations en difficulté et de lancer des opérations de sauvetage", a-t-on insisté vendredi de source européenne.

"Triton est un outil de soutien et ne se substitue pas aux obligations de l'Italie", explique-t-on à Bruxelles. "Les migrants secourus seront débarqués en Italie, où ils seront enregistrés et pris en charge. Ils pourront déposer une demande d'asile et l'Italie devra la traiter".

"L'Italie a fait son devoir", a souligné M. Alfano, précisant que Rome avait dépensé 114 millions d'euros depuis le début de l'année pour financer l'opération.

Lois de la mer

Mare nostrum s'achève, mais les opérations de sauvetage continueront conformément "aux lois de la mer. Et ces lois stipulent que si l'on t'appelle parce qu'il y a un danger, tu dois intervenir", a ajouté le ministre.

L'opération Triton, coordonnée par Frontex, l'agence européenne pour la surveillance des frontières, a un budget mensuel de 2,9 millions d'euros pour prendre en charge la location des moyens mis à disposition par les Etats membres. Sa durée n'a pas été arrêtée, mais elle dépendra du budget alloué à Frontex pour 2015.

/ATS


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