L'UE cherche des défenses européennes contre les jihadistes

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a annoncé jeudi à Riga son intention de proposer aux Etats-membres un nouveau programme de lutte contre le terrorisme. Cette mesure est intervenue au lendemain de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo".

"Nous allons présenter un nouveau programme de lutte contre le terrorisme dans les semaines à venir", a annoncé M. Juncker au cours d'une conférence de presse avec Laimdota Straujuma, Premier ministre de la Lettonie qui assure la présidence semestrielle de l'UE depuis le 1er janvier.

"Il est encore trop tôt pour annoncer les détails, mais nous allons explorer un certain nombre de pistes", a-t-il précisé.

La Commission souhaite renforcer la collecte et l'échange d'informations au sein de l'UE, mais elle se heurte aux réticences des États et des élus européens.

Réunion prévue

"La lutte contre le terrorisme relève d'abord de la compétence de chaque Etat, mais il est évident que des interconnexions doivent être mises en place", a insisté M. Juncker.

La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a jugé "urgent" la mise en place d'un registre européen des données des passagers (PNR). Ce projet est voulu par les États membres mais est bloqué depuis 2011 par le Parlement européen.

Mme Mogherini a inscrit le renforcement des défenses européennes, en particulier face aux problèmes posés par les jeunes Européens enrôlés pour combattre en Syrie et en Irak à l'ordre du jour d'une réunion, le 19 janvier à Bruxelles, des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

En matière de relations extérieures de l'UE, "l'important est le travail avec les autres pays", notamment au Moyen-Orient, a souligné Mme Mogherini.

Opposition parmi des parlementaires

Mais le dossier est surtout du ressort des ministres de l'Intérieur et de la Justice qui se réunissent les 29 et 30 janvier à Riga.

Selon la Commission, ils devront notamment examiner les moyens de "renforcer la coopération avec Europol et les autres agences européennes" compétentes en matière de sécurité pour fluidifier l'échange d'informations, qui se heurte aux réserves des services de renseignements nationaux.

/ATS


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus