Le Français soupçonné d'être le tueur du Musée juif de Bruxelles a confirmé jeudi devant la justice son refus d'être extradé en Belgique. L'audience a été renvoyée au 12 juin à la demande de son avocat. Il souhaite pouvoir "mieux préparer" son dossier.
"Nous ne sommes pas en train de nous dérober", a déclaré l'avocat Apolin Pepiezep. "On a eu très peu de temps pour se préparer, et c'est la raison pour laquelle nous avons préféré demander le renvoi de cette audience pour pouvoir préparer correctement nos arguments". L'avocat s'est dit prêt à tout faire pour que son client soit jugé en France.
L'audience a duré cinq minutes à peine, dans une cour d'appel entourée d'un imposant dispositif de sécurité. L'accusé, un Franco-Algérien de 29 ans, est apparu mal rasé, le cheveu ras et vêtu d'une veste polaire noire.
Mercredi devant le parquet général de Versailles, il avait déjà refusé d'être remis à la Belgique. La justice belge le réclame dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen.
Le suspect est écroué depuis mercredi à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines). Originaire de Roubaix, l'homme a été arrêté le 30 mai à Marseille à sa descente d'un car en provenance de Belgique. Il a ensuite été transféré à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à Levallois-Perret, en région parisienne.
Lors de son arrestation, il détenait un fusil d'assaut Kalachnikov et un pistolet identiques à ceux utilisés à Bruxelles. La carte mémoire de son appareil photo contenait une vidéo dans laquelle un homme, dont la voix ressemble à la sienne, revendique l'attaque.
Le suspect a déjà fait de la prison à cinq reprises en France. Il se serait radicalisé durant sa détention. Il serait aussi passé plus d'une année en Syrie dans les rangs de groupes combattants.