L'aide aux réfugiés syriens atteint le point de rupture, selon l'UE
L'Union européenne a prévenu dimanche que l'aide aux réfugiés de la guerre en Syrie avait atteint "le point de rupture". Bruxelles estime que sans règlement politique en vue la communauté internationale ne pourrait plus répondre à l'ampleur des besoins humanitaires.L'ONU avait déjà indiqué mardi que le nombre de déplacés avait atteint 4,25 millions de personnes. Ce chiffre, ajouté aux plus de 1,4 million de Syriens qui ont fui à l'étranger, notamment au Liban, en Jordanie et en Turquie, signifie que plus du quart des 22,5 millions de Syriens ont dû quitter leur foyer en raison du conflit.Jeunes particulièrement touchés"Plus les atrocités et les combats continuent, plus les gens fuient. Rien n'indique (...) que cela va diminuer", a affirmé Kristalina Georgieva, commissaire européenne en charge de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises. Elle s'est elle-même rendu auprès des réfugiés syriens en Jordanie.Par ailleurs, 60% des réfugiés avaient moins de 18 ans, a souligné Mme Georgieva. "Cela signifie qu'une génération tout entière risque de devenir (une génération) perdue dans ce conflit. Cela nécessite que la communauté internationale trouve des moyens pour aider les jeunes en Syrie", a-t-elle déclaré dans un communiqué.Aide supplémentaire "La Commission européenne annonce aujourd'hui (une aide) supplémentaire de 65 millions d'euros (80 millions de francs suisses) pour répondre rapidement à l'ampleur croissante de la crise humanitaire résultant du conflit en Syrie", a déclaré Mme Georgieva."Ces fonds supplémentaires seront dépensés à l'intérieur de la Syrie, pour aider plus de quatre millions de personnes ayant été forcées de quitter leur foyer, et dans les pays voisins qui ont généreusement accueilli environ 1,4 million de réfugiés", ajoute le communiqué."Nous devons puiser dans nos poches car le pire reste encore à venir. La crise est au-delà de la réponse humanitaire. Nous devons faire plus et mieux", a estimé la commissaire. /SERVICE