De l'aide humanitaire et des produits de consommation commençaient à entrer dans la bande de Gaza, dévastée par 50 jours d'un conflit meurtrier. Les Gazaouis placent désormais tous leurs espoirs dans l'allègement du blocus imposé par Israël, prévu par l'accord de cessez-le-feu.
A Kerem Shalom, une longue file de camions était visible. La plupart étaient chargés de marchandises pour les magasins de Gaza. Certains, flanqués du sigle de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), apportaient de l'aide humanitaire.
Aucun matériau de construction n'était visible en revanche. Une réunion entre responsables israéliens et palestiniens était prévue dans l'après-midi pour déterminer les procédures aux points de passage, a indiqué le chef du comité de liaison.
Selon lui, le trafic à Erez et Kerem Shalom devait reprendre comme avant la guerre. Pendant ce temps, les deux parties doivent négocier les procédures pour la mise en place effective des aménagements prévus par l'accord de cessez-le-feu.
Mardi soir, Israéliens et Palestiniens ont mis un terme à la guerre, la troisième en six ans à Gaza, en acceptant cet accord. Depuis que les armes se sont tues, les Gazaouis tentent de revenir à un semblant de vie normale dans le territoire ravagé par le pilonnage de l'aviation israélienne.
Outre les pertes humaines, la bande de Gaza a enregistré d'importants dégâts matériels. Près d'un demi-million de Gazaouis, soit le quart de la population, ont été déplacés par les violences et tous ne retrouveront pas un abri de sitôt. Au moins 100'000 personnes ont actuellement besoin d'une solution de relogement, selon l'ONU.
Les Israéliens contrôlent toutes les ouvertures de Gaza sur le monde, à l'exception du point de passage de Rafah, qui relie l'enclave à l'Egypte.