L'allaitement pourrait protéger des maladies cardiovasculaires

Un allaitement de 3 à 12 mois réduirait sensiblement le risque de développer des inflammations chroniques liées à des maladies cardiovasculaires chez l'adulte, selon une étude publiée mercredi. Les effets de l'allaitement seraient "identiques ou supérieurs" à ceux des médicaments dans la réduction des niveaux de CRP chez les jeunes adultes.

En étudiant quelque 7000 personnes, des chercheurs américains ont découvert un lien "significatif" entre un allaitement de courte durée ou un petit poids de naissance et des niveaux élevés de protéine C réactive (CRP), un marqueur de l'inflammation, dans des échantillons de sang prélevés sur de jeunes adultes.

La CRP est une protéine synthétisée principalement par le foie qui joue un rôle important dans les réactions inflammatoires.

"Un allaitement de 3 à 12 mois est lié à une baisse de la concentration sanguine de CRP de l'ordre de 20 à 30% par comparaison aux personnes n'ayant pas été allaitées", écrivent les chercheurs de l'Université Northwestern dans leur étude publiée par la revue Proceedings of the Royal Society B.

Le poids joue aussi un rôle

Les chercheurs ont également découvert que chaque livre de poids de naissance supplémentaire était liée à une baisse de la concentration de CRP de 5%.

L'inflammation chronique est mise en cause dans de nombreuses pathologies dont les maladies cardiovasculaires, mais des inconnues subsistent sur son rôle exact dans l'apparition de ces maladies.

L'étude a porté sur de jeunes adultes de 24 à 32 ans originaires de différents milieux sociaux et a inclus des enfants issus de mêmes parents pour éliminer l'impact socio-économique.

"Les résultats suggèrent que l'allaitement pourrait permettre de faire baisser un facteur important de risque de maladie cardiovasculaire à l'âge adulte", relève Alan Guttmacher, l'un des auteurs de l'étude.

Moins de 40% des bébés allaités six mois

L'allaitement est vivement encouragé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le présente comme l'un des "moyens les plus efficaces" d'assurer la santé et la survie de l'enfant.

Elle recommande l'allaitement jusqu'à six mois, mais reconnaît que moins de 40% des bébés dans le monde en bénéficient à l'heure actuelle.

/ATS


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