Alors que l'armée ukrainienne reste déterminée à isoler les séparatistes à Donetsk, les insurgés auraient contraint lundi plus de 400 soldats ukrainiens à se rendre. Pendant ce temps, la Russie montre ses muscles en entamant d'imposantes manoeuvres militaires.
L'armée ukrainienne a revendiqué lundi une nouvelle avancée aux portes de Donetsk avec la prise d'un important noeud ferroviaire aux séparatistes pro-russes près de la ville. Depuis le début de l'offensive, il y a près de quatre mois, plus de 600 localités ont été reprises, selon le ministre ukrainien de la Défense, Valéri Gueleteï.
"Mais le monde doit savoir que la Russie se livre à des représailles. Rien ne les arrête, nous sommes visés par des tirs huit fois par jour depuis le territoire de la Russie", a dénoncé le ministre dans un entretien dimanche soir à la BBC.
Donetsk et Lougansk, fiefs des séparatistes prorusses, "ne seront pas faciles à libérer", a reconnu le ministre, avant d'ajouter: "Je suis sûr à 100% que la victoire est très proche. L'Ukraine est une maison en feu. L'armée rentre pour éteindre l'incendie et si on ne le fait pas, il va se propager à Kiev, Kharkiv, à tout le territoire".
Donetsk, dont la population atteignait un million d'habitants avant les hostilités, se trouve en quasi-état de siège et les civils continuent de fuir. L'état-major a demandé aux séparatistes de respecter des cessez-le-feu entre 10h00 et 14h00 autour de certaines artères pour permettre le départ des civils.
Kiev a toujours affirmé que sa stratégie était d'isoler les insurgés à Donetsk et Lougansk. Cela afin de les couper de la frontière russe et non d'attaquer la ville de front au risque de combats particulièrement meurtriers.
Si les hostilités ont coûté la vie à au moins cinq soldats depuis dimanche, les forces ukrainiennes se sont engagées à s'abstenir de tout combat dans la zone de la chute de l'appareil de Malaysia Airlines.
Une centaine d'experts ont repris lundi, pour la quatrième journée consécutive, l'examen des débris du Boeing. Des restes humains récupérés ces derniers jours ont été acheminés lundi vers les Pays-Bas pour y être identifiés. Plus de 200 cercueils ont déjà été acheminés aux Pays-Bas, mais de nombreuses victimes sont encore sur le lieu de la catastrophe.
Cette catastrophe a fait 298 morts dont 193 Néerlandais le 17 juillet. Elle s'est traduite mardi passé par l'adoption par les Occidentaux de sanctions supplémentaires contre Moscou, accusé d'armer les insurgés.