L'armée syrienne au coeur de la ville rebelle de Qousseir

L'armée syrienne a affirmé dimanche contrôler le coeur de Qousseir, une place forte des rebelles dans le centre du pays. Cette ville se trouve dans un secteur clé pour le régime, entre un bastion libanais du Hezbollah et des régions côtières syriennes où résident les alaouites.Depuis plusieurs semaines, l'armée tente de reprendre la ville de 25'000 habitants, qui échappe à son contrôle depuis plus d'un an. Les militaires reçoivent l'appui du Hezbollah libanais et des miliciens pro-régime.La télévision d'Etat a précisé que l'armée poursuivait "les terroristes dans la ville", selon la terminologie utilisée par le régime pour désigner les rebelles. "Si l'armée parvient à contrôler Qousseir, c'est toute la province de Homs qui tombe" aux mains du régime, a estimé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Raids aériens intensifsLe secteur a une importance stratégique pour le gouvernement de Damas. Celui-ci veut assurer la liaison entre la plaine libanaise de la Bekaa, bastion du Hezbollah, et les régions de la côte syrienne où vivent de nombreux alaouites, membres d'une branche du chiisme à laquelle appartient le président syrien Bachar al-Assad.L'assaut terrestre a été lancé dimanche après une série de raids aériens intensifs et de violents tirs d'artillerie et de mortier qui ont fait 30 morts, selon l'OSDH, ONG basée à Londres et proche des rebelles.Des combats acharnés ont ensuite éclaté aux entrées de la ville défendue par les rebelles face aux chars de l'armée et aux combattants du Hezbollah chiite. Cet allié indéfectible de Damas "joue un rôle central dans la bataille", a indiqué l'OSDH.Bachar al-Assad présidentL'assaut est intervenu au lendemain d'un rare entretien de M. al-Assad dans lequel il a martelé son refus de quitter le pouvoir avant l'élection présidentielle de 2014. Le chef d'Etat a même laissé entendre qu'il serait candidat à sa propre succession.Il s'est en outre dit sceptique quant à la conférence internationale prévoyant un dialogue entre opposition et régime. /SERVICE


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