L'avion du président bolivien Evo Morales a décollé mercredi à destination de la Bolivie après avoir été contraint à une escale imprévue à Vienne à son retour de Moscou, a annoncé un porte-parole de l'aéroport autrichien. Son blocage à Vienne est "interprété comme un acte d'agression" par Bogota, qui a engagé une "procédure".
La France et le Portugal avaient brutalement fermé leur espace aérien mardi soir en raison d'une rumeur selon laquelle Edward Snowden, l'ex-consultant de la National Security Agency (NSA) à l'origine des révélations sur les pratiques de surveillance et d'écoutes du renseignement américain, se trouvait à son bord.
Les autorités boliviennes et autrichiennes ont démenti cette rumeur. Le vice-chancelier autrichien Michael Spindelegger a précisé que l'avion avait été inspecté et qu'aucun passager clandestin n'avait été trouvé à bord.
"Acte d'agression"
Le blocage à Vienne de l'avion du président bolivien est "interprété comme un acte d'agression", a déclaré à Genève l'ambassadeur de la Bolivie auprès de l'ONU Sacha Llorenti, selon lequel une "procédure" a été engagée par son pays.
"La vie du président, de sa délégation et de l'équipage de l'avion a été mise en danger", a dit le diplomate, ajoutant qu'il y avait eu "violation des règles du droit international". "Nous avons d'ores et déjà mis en oeuvre une procédure pour dénoncer ces faits devant le Secrétaire général de l'ONU", a dit M. Llorenti.
Pour la Bolivie, il ne fait "aucun doute" que "les ordres sont venus des Etats-Unis".