La Pussy Riot emprisonnée Tolokonnikova se dit en danger

Nadejda Tolokonnikova, l'une des deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire russe Pussy Riot, dit craindre "pour sa vie". Elle l'a écrit dans une lettre publiée samedi. Elle y dénonce les "bourreaux" du système pénitentiaire russe.

"Je l'avoue, je crains pour ma vie. Car je ne sais pas ce que (...) vont décider de faire de moi les bourreaux des services pénitentiaires de Mordovie", la région russe où elle est incarcérée, écrit Nadejda Tolokonnikova dans cette lettre transmise par une avocate et publiée par plusieurs sites d'opposition.

Nadejda Tolokonnikova a écrit cette missive vendredi au camp de travail n°14 de Mordovie, où elle a repris une grève de la faim après y avoir été ramenée selon elle de force à l'issue de deux semaines d'hospitalisation.

La jeune femme avait effectué une première grève de la faim en septembre et dénoncé des menaces de mort à son encontre ainsi que des conditions de détention proches de "l'esclavage", avant d'être hospitalisée en raison de son état de santé.

Elle réclamait alors d'être transférée dans un autre camp.

Transfert pas connu

L'administration pénitentiaire russe a indiqué vendredi qu'elle serait transférée dans un autre camp et que ses proches en seraient informés selon la loi dans les 10 jours. Nadejda Tolokonnikova ne fait pas référence, dans sa lettre manuscrite de cinq pages, à cette information dont elle n'était donc apparemment pas informée.

Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, purge une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une "prière punk" contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

/SERVICE


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