La Russie a lancé avec succès une fusée Proton-M, près de trois mois après l'explosion d'une autre fusée qui avait libéré dans l'atmosphère du combustible toxique. Cet accident avait poussé les autorités à suspendre les lancements de ce type.
Une fusée Proton-M, transportant un satellite luxembourgeois de télécommunications, Astra-2E, a décollé dimanche à 23h38 du cosmodrome russe de Baïkonour dans les steppes du Kazakhstan, a annoncé l'agence spatiale Roskosmos.
Quelques minutes plus tard, l'étage supérieur de la fusée Briz-M, transportant le satellite construit pour l'opérateur luxembourgeois SES et qui doit ensuite le mettre en orbite, s'est séparée comme prévu du reste de la fusée.
Ce lancement était le premier d'une fusée Proton-M depuis l'explosion le 2 juillet d'un engin de ce type qui transportait trois satellites pour le système de navigation Glonass.
Erreur d'installation
La fusée avait changé de trajectoire juste après son décollage et explosé, libérant dans l'atmosphère près de 600 tonnes de combustible hautement toxique. La Russie avait alors suspendu les lancements de fusée Proton sine die.
Une erreur dans l'installation de trois gyromètres, placés à l'envers, avait ensuite été identifiée comme la cause de l'explosion. Trois responsables du centre de construction spatiale russe Khrounitchev, qui fabrique ces engins, ont été limogés. Cet accident était le dernier en date d'une série d'échecs dans le secteur spatial russe.