La conférence des donateurs de Koweït fait moins bien qu'espéré

La conférence des donateurs pour les victimes de la guerre en Syrie réunie à Koweït a permis de rassembler plus de 2,4 milliards de dollars (2,16 milliards de francs), bien moins que les 6,5 milliards escomptés. Dans le même temps, les contacts diplomatiques s'intensifiaient en vue de la conférence de paix dite de Genève II, prévue dans une semaine.

Les promesses de dons ont été annoncées par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à l'issue de la réunion. Il a souligné devant les représentants de quelque 70 pays que la situation s'était dramatiquement détériorée depuis la réunion de janvier 2013, qui avait récolté des promesses d'aide de 1,5 milliard de dollars.

"L'an dernier, lorsque nous nous sommes réunis ici, (...) quatre millions de Syriens avaient besoin d'aide et il y avait 700'000 réfugiés", a-t-il déclaré. Aujourd'hui, "la moitié de la population syrienne, près de 9,3 millions de personnes, ont besoin d'une aide humanitaire urgente, et près de la moitié sont des enfants".

L'ONU a indiqué avoir besoin de 2,3 milliards de dollars pour aider ces 9,3 millions de personnes et de 4,2 milliards de dollars pour les réfugiés, dont le nombre devrait quasiment doubler à 4,1 millions en 2014.

Participation toujours en suspens

Le Koweït a annoncé un don de 500 millions de dollars, suivi par les Etats-Unis qui se sont engagés à une aide supplémentaire de 380 millions. La Grande-Bretagne a annoncé une aide de 164 millions de dollars, le Japon 120 millions et la Norvège de 75 millions. Trois des monarchies pétrolières du Golfe - Arabie saoudite, Qatar et Emirats arabes unis - ont promis chacune 60 millions de dollars.

La Suisse avait quant à elle déjà annoncé lundi son intention d'augmenter de 30 millions de francs son aide aux victimes du conflit. Et mardi, des organisations caritatives réunies à Koweït ont promis une aide de 400 millions de dollars en faveur des civils.

Ban Ki-moon a exprimé l'espoir que Genève II parviendra à "arrêter la violence" et établir "un gouvernement de transition doté de pouvoirs exécutifs". L'opposition syrienne n'a elle pas encore annoncé si elle allait participer à la conférence.

/ATS


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