La population déserte Donetsk face au regain de violences

Alors que des combats enfièvrent la périphérie de Donetsk, fief des séparatistes prorusses, le sort des civils suscite une inquiétude croissante. En face, la Russie prépare des mesures de rétorsion face aux sanctions occidentales. La Suisse a elle aussi pris des mesures.

Les forces ukrainiennes se sont "approchées" de Donetsk mais aussi de Lougansk, a affirmé le porte-parole militaire Andrii Lyssenko. La stratégie consiste à isoler les insurgés et à les couper de la frontière russe où transitent armes et combattants, selon les autorités ukrainiennes et occidentales.

Donetsk est désormais quasi en état de siège. Une grande partie de la population civile a déjà quitté la ville. Des habitants de toute la région affluent cependant vers la gare pour fuir la zone des combats.

Civils en danger

Selon des chiffres publiés mardi par l'ONU, au moins 285'000 personnes ont fui l'est de l'Ukraine, en majorité (168'000) en direction de la Russie. Le mouvement enfle, atteignant 1200 personnes par jour depuis deux semaines.

Le sort des civils inquiète, notamment à Lougansk, agglomération privée d'eau et d'électricité. L'ONG Human Rights Watch a reproché aux séparatistes d'occuper des hôpitaux et de saisir ambulances et médicaments. En empêchant ainsi les civils d'être soignés, ils violent les conventions en vigueur en temps de guerre, selon l'ONG.

Par ailleurs, Kiev a accusé les séparatistes prorusses d'avoir tiré tôt mardi matin sur des militaires ukrainiens désarmés revenant de Russie où ils s'étaient réfugiés. L'Ukraine avait admis la veille que 311 soldats et gardes-frontières avaient dû se rendre en Russie pour échapper aux combats contre les séparatistes.

Riposte aux sanctions occidentales

Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part annoncé avoir ordonné au gouvernement d'élaborer des mesures de riposte aux sanctions occidentales. Il a jugé ces mesures "inacceptable" et contraires à "toutes les normes et toutes les règles".

Les autorités examineraient la possibilité de limiter, voire d'interdire, le survol de la Sibérie par les compagnies aériennes occidentales assurant des liaisons avec l'Asie, a rapporté le quotidien russe Vedomosti.

Selon ce journal, la redevance versée pour ces survols rapporte chaque année près de 300 millions de dollars (270 millions de francs) à la compagnie aérienne russe Aeroflot.

/ATS


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