La vie reprend à Gaza, les deux camps revendiquent la victoire

L'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et les Palestiniens était respecté, après 50 jours d'un conflit que les deux parties affirment avoir remporté. Des millions de Palestiniens et d'Israéliens, dans et autour de la bande de Gaza, ont passé une nuit calme après l'entrée en vigueur de la trêve mardi à 19h00 locales.

L'armée israélienne a indiqué qu'aucune roquette n'avait été tirée depuis Gaza et qu'elle n'y avait elle-même mené aucun raid. "On a pu dormir toute la nuit sans entendre un seul avion de combat", se réjouissait Moataz Chalah, un Gazaoui.

Un commerçant, Attia al-Najrar, rouvrait boutique "pour voir comment ça va se passer", affirmant que la situation économique était au plus bas. "Cette guerre a été un désastre, les maisons ont été détruites, les terres agricoles dévastées, il ne nous reste plus rien", résumait Nida Chabaane.

Pour la première fois depuis 2007, un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) a pu traverser la frontière égyptienne à Rafah pour entrer dans la bande de Gaza. Les 18 camions transportaient 15'600 colis alimentaires, de quoi nourrir 150'000 personnes pendant cinq jours. Un second convoi est attendu ces prochains jours.

Un port et un aéroport

L'accord conclu mardi sous l'égide de l'Egypte a provoqué de nombreux espoirs. Il prévoit notamment l'ouverture des passages entre Israël et la bande de Gaza ainsi qu'un allègement du blocus qui asphyxie ses 1,8 million d'habitants.

Toutefois, les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens, l'ouverture d'un aéroport à Gaza ou la démilitarisation de l'enclave palestinienne doivent être discutées lors de pourparlers prévus au Caire sous 30 jours.

Les dirigeants du Hamas, invisibles pendant la guerre, sont sortis mardi soir pour célébrer devant une foule en liesse la "victoire", assurant aux Gazaouis qu'ils disposeraient bientôt d'un port et d'un aéroport.

Le lendemain, le vice-ministre des Affaires étrangères israélien douchait leurs espoirs. "Il n'y aura pas de port, pas d'aéroport et aucun matériel pouvant servir à la production de roquettes ou pour creuser des tunnels n'entrera (dans la bande de Gaza), telle sera la position que nous présenterons lors de la reprise des négociations", a dit Tzahi Hanegbi à la radio publique.

/ATS


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