Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a repris vendredi matin à Genève des entretiens séparés avec les belligérants syriens. Il a d'abord reçu la délégation du gouvernement de Damas après concertation jeudi avec les Etats-Unis et la Russie.
La délégation menée par l'ambassadeur de la Syrie à l'ONU, Bachar al-Jaafari, est arrivée au Palais des Nations vers 09h30 et le médiateur devait recevoir ensuite la délégation de l'opposition.
Jeudi, les Etats-Unis et la Russie ont réaffirmé leur soutien au processus en cours et promis d'aider à débloquer les discussions de Genève. Lakhdar Brahimi avait indiqué, à l'issue de la rencontre avec les représentants américain et russe, qu'il ne souhaitait pas baisser les bras tant qu'il existe une possibilité de progresser.
Le médiateur doit discuter avec les deux délégations de la suite du second round de la conférence Genève 2 et d'un éventuel troisième round. M. Brahimi doit se rendre la semaine prochaine à New York pour rendre un rapport au secrétaire général de l'ONU et au Conseil de sécurité.
La cheffe des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a de son côté estimé jeudi que l'évacuation de la ville de Homs, en Syrie, n'était pas un progrès suffisant. Elle a demandé au Conseil de sécurité de donner aux humanitaires "les moyens de faire leur travail".
Elle a aussi indiqué à la presse que l'ONU avait des "assurances verbales" des belligérants mais toujours pas de confirmation écrite que la trêve à Homs serait prolongée. "Sans assurances écrites, nous ne pouvons pas continuer", a-t-elle ajouté.
L'évacuation de près de 1400 civils de Homs est, certes, "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles" mais il reste encore 250 000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné.