Le CICR dénonce l'escalade des violences à Alep

Le CICR s'est déclaré mardi consterné par la nette escalade des violences à Alep, dans le nord de la Syrie. Selon l'organisation, les belligérants ont mené ces derniers jours des attaques indiscriminées contre les civils et les empêchent de recevoir de l'aide.

"Les centaines de victimes civiles provoquées par les bombardements indiscriminés de zones résidentielles dans Alep ces deux dernières semaines sont inacceptables", a affirmé le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Syrie, Boris Michel.

L'intensification des combats a coupé beaucoup d'habitants d'Alep du monde extérieur. "La fermeture du seul point de passage entre les zones contrôlées par le gouvernement et l'opposition et des routes principales menant à Damas a entravé la capacité de la population à se déplacer et à se procurer la nourriture et les soins nécessaires", a dénoncé un délégué basé à Alep, Hind Akooly.

Il a fait état de malades forcés de faire un voyage de 14 heures pour atteindre un hôpital. Par ailleurs, le manque d'électricité dans la province limite l'accès de la population à l'eau potable.

Dans l'attente d'un feu vert

Le CICR et le Croissant-Rouge syrien sont dans l'incapacité de donner de l'aide aux résidents d'Alep, faute de garanties de la part des belligérants. "Malgré nos efforts ininterrompus ces deux derniers mois pour obtenir un accès aux zones directement touchées par le conflit à Alep et sa région, nous attendons toujours le feu vert du gouvernement de Damas pour distribuer des secours urgents", a affirmé Boris Michel.

Le CICR demande à toutes les parties de respecter le droit international humanitaire, de permettre aux organisations humanitaires de travailler, en particulier dans les zones assiégées, et d'épargner les civils ainsi que les infrastructures essentielles comme les hôpitaux, les centrales électriques et les conduites d'eau.

/ATS


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