La communauté internationale a promis dimanche au Caire environ 5,4 milliards de dollars pour reconstruire Gaza. Au diapason des Etats-Unis, elle exige en contrepartie la reprise sérieuse des négociations israélo-palestiniennes. La Suisse aussi a réaffirmé son engagement en faveur de l'enclave palestinienne occupée.
Lors de cette conférence internationale des pays donateurs, le Qatar a promis de très loin la plus grosse contribution pour aider la bande de Gaza, ravagée par 50 jours de guerre cet été, avec 1 milliard de dollars. Washington a pour sa part annoncé un montant immédiat de 212 millions sur un total de 400 millions de dollars en un an, et l'Union européenne (UE) une somme globale de 450 millions d'euros (565 millions de dollars) pour 2015.
Présent au Caire, le délégué à l'Aide humanitaire Manuel Bessler a confirmé dimanche l'engagement de la Suisse en faveur de Gaza à raison de 30 millions de francs par an en moyenne pour la période 2014-2017, soit quelque 120 millions de francs au total, selon un communiqué du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).
En 2014, la Suisse a également alloué plus de 4 millions de francs supplémentaires en réponse aux besoins humanitaires créés par le conflit à Gaza, précisent les services de Didier Burkhalter.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est quant à lui montré très ferme: la communauté internationale est prête à financer mais plus question de se contenter de cessez-le-feu. Il faut reprendre les négociations de paix qu'il avait impulsées en 2013 avant qu'elles n'échouent en avril, a-t-il insisté.
Le même ton a été adopté par l'ONU et les pays de l'UE, préoccupées par d'autres guerres dans la région, notamment contre les jihadistes de l'Etat islamique. Ils sont aussi lassés, comme le reste du monde, par près de sept décennies d'un conflit israélo-palestinien dont le dernier épisode sanglant, en juillet et août, a tué près de 2200 Gazaouis et 73 Israéliens.