La tempête tropicale Manuel qui avance le long de la côte pacifique du Mexique s'est transformée en ouragan dans la nuit de mercredi à jeudi. Elle menace à nouveau le pays où les intempéries meurtrières de ces derniers jours ont fait au moins 80 morts et 58 disparus.
Manuel, la tempête tropicale qui avait faibli en touchant terre ce week-end dans le sud du pays, a repris de la force en repassant en mer. C'est désormais un ouragan, avec des vents pouvant aller jusqu'à 115 km/h et des pluies atteignant par endroits une quarantaine de centimètres, qui se dirige vers le nord-est du pays, a indiqué le service météorologique national (SMN).
Inondations et glissements de terrain
Le cyclone se trouvait jeudi à 9h00 GMT (11h00 en Suisse) à environ 35 km au nord-ouest d'Altata, dans l'Etat de Sinaloa, et avançait le long de la côte à environ 5 km/h, a précisé le centre national des ouragans américain (NHC).
Frappé simultanément depuis samedi par Manuel sur sa côte pacifique et l'ouragan Ingrid du côté du golfe du Mexique, le pays vécu ces derniers jours sous des pluies torrentielles. Celles-ci ont provoqué un peu partout inondations et glissements de terrain meurtriers, et noyé routes, ponts et aéroports.
Et une nouvelle tempête semblait en formation dans le golfe, alors que selon les derniers chiffres 220'000 personnes ont été affectées par les intempéries de ces derniers jours. Ces dernières ont également détruit ou endommagé 35'000 foyers.
Touristes piégés à Acapulco
L'Etat du Guerrero, dont la capitale est la ville très touristique d'Acapulco, a été le plus touché par Manuel en début de semaine. A Acapulco même, dont les voies terrestres de sortie sont bloquées au moins jusqu'à vendredi, les problèmes d'approvisionnement ont aggravé le chaos: des milliers de personnes ont pillé mardi un centre commercial inondé.
Les cieux se sont finalement dégagés au-dessus de la célèbre station balnéaire de la côte pacifique, mais les intempéries ont cédé la place à une forte chaleur, rendant encore plus difficile la situation à l'aéroport, dans les files d'attente des quelque 40'000 touristes mexicains et étrangers qui attendent d'embarquer pour des vols vers la capitale.