Le Vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, a été condamné mercredi en appel à la réclusion criminelle à perpétuité avec 18 ans de sûreté pour quatre attentats commis en France il y a trente ans. L'ancien ennemi public numéro un des années 1970 et 1980 a ainsi vu sa peine de première instance confirmée.
C'était la peine maximale encourue. Elle est identique à la condamnation prononcée en première instance en décembre 2011. L'Allemande Christa Fröhlich, absente et jugée pour un seul de ces attentats, est acquittée, comme en 2011.
"Un pourvoi en cassation sera certainement déposé", a indiqué l'un des avocats de Carlos, Me Isabelle Coutant-Peyre après le verdict. Elle a dénoncé une condamnation prononcée "sans l'ombre d'une preuve par une magistrature qui se déconsidère". Ilich Ramirez Sanchez "vient de faire une nouvelle victime, la justice", a déploré Me Francis Vuillemin, son autre conseil.
Incarcéré depuis vingt ans
Interrogé sur la réaction de Carlos à ce verdict, l'avocat a répondu "le sourire". Un pourvoi en cassation sera "vraisemblablement" déposé, a indiqué Me Vuillemin.
Carlos est incarcéré en France depuis près de vingt ans et son arrestation au Soudan par la police française en août 1994. Il purge déjà une peine de réclusion criminelle à perpétuité prononcée en 1997 pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers, à Paris en 1975.
Il était cette fois jugé pour avoir organisé quatre attentats à l'explosif en France, qui ont fait onze morts et près de 150 blessés rue Marbeuf à Paris, dans un train Paris-Toulouse, un TGV Marseille-Paris et en gare Saint-Charles de Marseille, en 1982 et 1983.