Le président portugais accepte un remodelage du gouvernement

Le président portugais a entériné mardi le remaniement ministériel que lui a proposé le Premier ministre. Cela afin de clore la crise politique qui a mis en doute la capacité du Portugal à réussir le plan de redressement exigé par ses créanciers.

Le président Anibal Cavaco Silva a ainsi accepté la suggestion de M. Passos Coelho de promouvoir Paulo Portas au poste de vice-Premier ministre.

M. Portas avait démissionné au début du mois de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères. Il entendant ainsi marquer son désaccord avec la politique d'austérité mise en oeuvre en contrepartie du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros (96 milliards de francs) que le Portugal a obtenu en mai 2011.

Sa démission avait déclenché une crise politique. Elle a mis en péril la survie de la coalition au pouvoir, M. Portas étant chef du parti conservateur CDS-PP dont l'alliance avec le Parti social démocrate (PSD, centre droit) du Premier ministre permet au gouvernement d'avoir la majorité au parlement.

Le président a accepté le remaniement proposé par M. Passos Coelho après avoir essayé en vain d'obtenir du PSD, du CDS-PP et du chef des socialistes un consensus politique autour de la politique d'austérité.

Politique économique

En tant que vice-Premier ministre, M. Portas sera chargé en particulier de la coordination de la politique économique et des relations avec la "troïka" (UE-FMI-BCE) représentant les créanciers du Portugal, dont le prochain examen est prévu début septembre.

Au ministère des Affaires étrangères M. Portas sera remplacé par Rui Machete, un avocat de 73 ans, considéré comme un "poids lourd" du PSD. Il avait occupé divers postes ministériels à la fin des années 70 et au début des années 80.

Vote de confiance

Le remaniement prévoit également le remplacement du ministre de l'Economie, Alvaro Santos Pereira, un indépendant, par Antonio Pires de Lima, 51 ans, spécialiste de la gestion d'entreprises et membre du CDS-PP.

Le gouvernement remanié doit demander lundi prochain la confiance du Parlement qu'il devrait obtenir sans problème au vu de sa confortable majorité.

/SERVICE


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