Les Etats-Unis ont imposé des interdictions de visas à l'encontre de 20 hauts responsables ukrainiens, a annoncé un haut fonctionnaire du département d'Etat. Selon Washington, ces personnes ont pris part à la répression des manifestations.
Cette source, qui s'est exprimée sous le couvert de l'anonymat, n'a pas cité les personnalités touchées par l'interdiction de visa américain. "Ces personnes forment la chaîne complète de commandement qui, pensons-nous, a ordonné aux forces de sécurité d'intervenir contre" les manifestants, a-t-elle dit, ajoutant que l'interdiction pourrait être facilement levée si la situation venait à s'améliorer.
En décembre, l'ambassade des Etats-Unis à Kiev avait annoncé avoir refusé des visas à plusieurs Ukrainiens liés aux violences policières contre les manifestants anti-gouvernementaux.
La trêve conclue mercredi soir entre le président Viktor Ianoukovitch et les chefs de l'opposition représente une "lueur d'espoir", a dit le responsable du département d'Etat. "Nous allons voir si cette trêve tient bon et s'ils (les dirigeants ukrainiens) sont capables d'aller vers un compromis politique et un gouvernement de transition qui permette à l'Ukraine d'avancer", a-t-il ajouté.
L'OTAN a pour sa part menacé l'Ukraine de remettre en cause sa coopération avec ce pays si l'armée intervenait contre les manifestants de l'opposition. "J'appelle instamment le gouvernement ukrainien à éviter toute nouvelle violence", a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, après les affrontements et l'assaut de la police.
Le président Viktor Ianoukovitch a remplacé le chef de l'armée, qui avait déclaré que "personne n'avait le droit d'utiliser les forces armées pour limiter les droits des citoyens". Et dans le cadre de mesures d'exception, l'armée peut désormais faire usage de ses armes.
En 2010, le gouvernement nouvellement élu du président Viktor Ianoukovitch a indiqué qu'il ne poursuivait pas pour l'instant l'objectif d'une adhésion à l'OTAN, tout en souhaitant maintenir le niveau existant de coopération avec l'Alliance.