Les Etats-Unis veulent aider militairement les rebelles

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen a demandé vendredi à la Syrie de laisser l'ONU enquêter sur l'usage d'armes chimiques. Les Etats-Unis ont eux annoncé qu'ils donneraient une "assistance militaire directe" aux rebelles, après avoir reconnu jeudi que le régime syrien avait eu recours à de telles armes.

Les Etats-Unis ont accusé Damas pour la première fois d'avoir eu recours à son stock d'armes chimiques "à de multiples reprises". Le régime aurait notamment utilisé du gaz sarin "à échelle réduite" contre les rebelles, causant de "100 à 150 morts". Ces allégations américaines n'ont convaincu ni le régime syrien ni Moscou.

"Le président a augmenté l'étendue de l'aide non létale à l'opposition civile et autorisé l'augmentation de notre aide" à la direction des opérations militaires rebelles, a expliqué le conseiller adjoint de sécurité nationale du président Barack Obama, Ben Rhodes.

Une source au fait du dossier a elle précisé que Washington enverrait des armes aux rebelles.

Ligne rouge franchie

Dans un communiqué de son bureau aux Etats-Unis, l'opposition syrienne a salué "l'augmentation de l'aide américaine qui comprend un soutien militaire direct".

La France a par ailleurs estimé "peu probable" que le Conseil de sécurité de l'ONU donne son aval à une éventuelle zone d'exclusion aérienne, en raison du soutien de la Russie et de la Chine à Bachar al-Assad.

Démenti par la Syrie

La Maison Blanche "a fait publier un communiqué truffé de mensonges sur le recours aux armes chimiques en Syrie, en se basant sur des informations fabriquées" pour faire porter la responsabilité au gouvernement, a réagi un responsable des Affaires étrangères syriennes cité par l'agence officielle SANA.

Le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov, qui rejeté les accusations américaines sur l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Damas, a aussi estimé que cette aide compliquerait les efforts de paix, alors que Washington et Moscou tentent avec grande peine de réunir une conférence internationale à Genève.

L'OTAN et l'Union européenne ont insisté pour leur part sur l'urgence d'envoyer une mission de vérification de l'ONU en Syrie.

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