Plus de 5 millions de Guinéens étaient appelés aux urnes samedi pour les premières élections parlementaires depuis plus de dix ans dans leur pays, dans un contexte tendu après des violences pré-électorales. Aucun incident n'était signalé en début de soirée.
"Je souhaite que le peuple de Guinée vote massivement et en paix et je (lui) dis de ne rien craindre. Tout se passera bien. La Guinée va aller de l'avant", a déclaré le président Alpha Condé, après avoir voté dans le centre-ville, au bureau numéro 2 du collège Boulbinet, sous haute surveillance.
"A partir de maintenant, l'Etat exercera ses responsabilités et le pays sera tranquille", a assuré M. Condé. Les bureaux de vote devaient fermer à 20h00 (en Suisse).
Encre indélébile
Le vote a généralement débuté à l'heure samedi matin dans les provinces, notamment à Kankan (est), Pita, Labé (nord), Siguiri (nord-est) et Forécariah (sud), ont indiqué des témoins et responsables électoraux contactés dans ces zones.
A Siguiri , les électeurs sont sortis en nombre, mais beaucoup peinaient à retrouver les bureaux où ils sont inscrits, d'après un responsable électoral dans cette ville.
Des problèmes ont été signalés par endroits à Conakry et en province, notamment l'absence d'encre indélébile, des bureaux de vote ou cartes électorales introuvables.
Supervision internationale
A la mi-journée, le taux de participation était "de 40% dans l'ensemble du pays", a affirmé le responsable de la communication de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Le scrutin est supervisé par plus de mille observateurs nationaux et plus de 100 observateurs de l'Union européenne et de l'Union africaine. Les résultats provisoires doivent être proclamés par la commission électorale dans les 72 heures suivant le scrutin.
Le vote a été repoussé plusieurs fois, en raison d'absence de consensus entre pouvoir et opposition, notamment sur le fichier électoral. Près de 1800 candidats - parmi une trentaine de listes - sont en compétition pour 114 sièges.