Les Koweïtiens ont élu samedi un nouveau Parlement, le deuxième en huit mois. L'espoir de voir ce riche pays pétrolier du Golfe connaître la stabilité politique est toutefois mince.
Aucun chiffre officiel n'a été diffusé à la fermeture des bureaux de vote à 20h00 locales (19h00 en Suisse). La télévision d'Etat a fait état d'une affluence plus importante qu'aux élections de décembre, où un record d'abstention avait été battu avec seulement 40% de participation. Les premiers résultats concernant les 50 sièges en jeux ne sont pas attendus avant minuit (23h00 en Suisse).
Parmi la centaine de bureaux de vote ouverts samedi, certains - notamment dans les zones tribales qui avaient boycotté le précédent scrutin - ont connu une forte affluence lorsque d'autres sont restés particulièrement calmes.
A la veille du scrutin, le sixième en sept ans, les principaux groupes de l'opposition ont réitéré leur appel à boycotter l'élection pour protester contre un amendement de la loi électorale, en affirmant que la participation équivaudrait à légaliser la corruption.
Selon les opposants, la nouvelle loi électorale est de nature à donner à la famille régnante des Al-Sabah la possibilité de manipuler le résultat de la consultation. La loi, confirmée en juin par la Cour constitutionnelle, limite le choix de l'électeur à un seul candidat alors qu'il avait la possibilité auparavant d'en choisir quatre.
Les deux derniers Parlements ont été dissous par la Cour constitutionnelle alors que les précédents l'ont été par le chef de l'État. Certains groupes politiques qui ont boycotté la dernière élection de décembre participent au scrutin de samedi. Il s'agit notamment de L'Alliance démocratique nationale, de tendance libérale, et de représentants de tribus.
Peu d'opposants
Peu d'opposants figurent parmi les 300 candidats. Huit femmes seulement se présentent à cette élection, le nombre le plus réduit de candidates depuis que les Koweïtiennes ont obtenu le droit de vote et d'éligibilité en 2005.