Les Marines, corps d'élite de l'armée américaine, ont décidé d'épargner les épreuves de tractions aux femmes qui ont rejoint leurs rangs. Cette mesure a été prise après que la moitié des soldates n'ont pas réussi à exécuter trois tractions de suite lors d'un entraînement.
Les tests d'aptitude physique auxquels les soldates sont soumises sont scrutés avec attention, depuis que l'ancien secrétaire à la Défense Leon Panetta a annoncé il y a un an qu'il autorisait les femmes à participer directement au combat, à partir de 2016.
L'épreuve des tractions pour les femmes Marines aurait dû entrer en vigueur avec la nouvelle année, mais elle a été repoussée sine die, a expliqué une porte-parole de l'armée.
Le général James Amos, chef des Marines, "n'a aucune intention de mettre en place une norme qui affecterait de manière négative le statut actuel des femmes Marines ou leur aptitude à servir dans les Marines", a-t-elle ajouté.
Pour obtenir le score maximum au test, leurs collègues masculins doivent exécuter au moins 20 tractions.
La décision d'autoriser les femmes à participer au combat entérine une réalité apparue au cours des conflits en Irak et en Afghanistan. Les femmes ont combattu dans des guerres sans véritable ligne de front, mais certains postes leur étaient pourtant interdits car étant par nature au contact direct des combats.
Les femmes représentent 205'000 des quelque 1,4 million de militaires actifs, soit près de 15% des effectifs de l'ensemble des forces armées des Etats-Unis. Plus de 280'000 ont été déployées sur les théâtres d'opérations depuis 2001, et 152 l'ont payé de leur vie.
Elles composent 6,2% de l'effectif des Marines, l'une des cinq composantes des forces américaines.