Les corps des passagers du vol MH17 ont pu être évacués près d'une semaine après le crash. Transportés mardi à Kharkiv, ils doivent être envoyés mercredi aux Pays-Bas, alors que les boîtes noires sont attendues en Grande-Bretagne et que les Européens préparent de nouvelles sanctions contre la Russie.
Le train transportant les corps, constitué de cinq wagons réfrigérés, a terminé sa course dans l'enceinte de l'usine de chars Malychev, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Au total, une vingtaine de responsables malaisiens sont arrivés sur place. Ils étaient suivis par des représentants de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont le mandat en Ukraine a été prolongé mardi de six mois, et des diplomates indonésiens.
Les dépouilles devaient être remises à une délégation néerlandaise. Les premières doivent être transportées mercredi par avion aux Pays-Bas où l'identification des corps pourrait prendre plusieurs mois.
Les boîtes noires du Boeing détruites en vol, remises lundi par les rebelles à des responsables malaisiens, doivent elles être envoyées en Grande-Bretagne pour y être décryptées.
Les boîtes permettent d'enregistrer les conversations dans le cockpit et les données techniques du vol. Il est peu probable toutefois qu'elles puissent donner des renseignements permettant d'identifier l'origine du tir ayant abattu l'avion malaisien.
Les gestes d'apaisement des rebelles à l'égard de la communauté internationale, en particulier un cessez-le-feu décrété autour du site du crash, ont été accompagnés de déclarations russes allant dans le même sens.
Selon un expert ukrainien, ces avancées, réelles ou verbales, sont la conséquence des menaces occidentales de prendre de nouvelles sanctions contre la Russie.
Les Européens vont préparer des sanctions contre Moscou dans les secteurs de la défense et des capitaux, avant de viser peut-être jeudi de nouvelles personnalités russes.
Mais selon bien des Occidentaux, le changement de ton des séparatistes et de Moscou ne semble pas suffisant.
Le site du crash a été altéré "à une échelle industrielle", a déclaré le Premier ministre australien Tony Abbott, évoquant "une tentative de maquiller les preuves" de la catastrophe.