Le drapeau des jihadistes de l'EI flotte sur l'Est de Kobané

Des jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont hissé lundi leur drapeau noir sur une colline et un bâtiment aux limites Est de la ville kurde syrienne de Kobané, après pratiquement trois semaines d'offensive. Mais les défenseurs kurdes affirment que les assaillants n'ont pas atteint le coeur de l'agglomération.

Si les combattants kurdes disent avoir repoussé un assaut de l'EI, leur situation apparaît toutefois de plus en plus précaire. Un pavillon noir de l'EI était visible de la frontière turque, flottant au-dessus d'un bâtiment de quatre étages proche des secteurs où se sont déroulés les affrontements les plus intenses de ces jours.

"L'EI a seulement hissé un drapeau sur un bâtiment de la partie orientale de la ville", a dit Ismaïl Eskin, journaliste présent dans la ville. "Ce n'est pas à l'intérieur même de la ville, mais dans sa partie orientale. Ils (les hommes de l'EI) ne sont pas à l'intérieur de la ville. Des combats acharnés se poursuivent", a-t-il expliqué.

Difficulté de battre l'EI au sol

Au moins 20 jihadistes ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi après s'être infiltrés à l'intérieur de la cité, en bonne partie vidée de ses habitants. Les combattants de l'EI veulent conquérir Kobané pour s'assurer le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

La ville revêt aussi une grande importance pour les Kurdes, qui ont mobilisé les combattants de l'YPG pour la défendre, mais ceux-ci sont moins nombreux et moins bien armés que les jihadistes, équipés notamment de chars.

Centaines de morts

Les frappes aériennes conduites par la coalition américano-arabe ces derniers jours ont contribué à freiner un peu la progression de l'EI. Mais elles "sont insuffisantes pour battre les terroristes au sol", a regretté Idris Nahsen, un responsable kurde, qui réclame "des armes et des munitions" de la part des pays de la coalition.

L'offensive de l'EI dans la région a fait des centaines de morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300'000 habitants, dont 180'000 ont trouvé refuge en Turquie.

/ATS


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