Les grands argentiers au chevet d'une reprise qui patine

Les inquiétudes vis-à-vis d'une reprise mondiale qui patine restaient samedi au centre des discussions des grands argentiers du G7. Les Etats-Unis accusent une austérité trop massive en Europe de plomber la croissance.Réunis depuis vendredi à une soixantaine de kilomètres au nord de Londres, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de ce club des pays riches qui réunit l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon, achèveront leurs travaux à la mi-journée.Une conférence de presse du ministre britannique des Finances George Osborne et du gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King étaient prévue autour de 14h00 (suisses) dans la demeure historique abritant la réunion et où vécut quelques années Louis XVIII lors de son exil.Coissance mondiale: prévisions à la baisseCette réunion doit permettre en premier lieu d'"explorer les façons de passer de ce que j'appelle une 'three speed recovery' (reprise à trois vitesses, ndlr) à une 'full recovery' (reprise totale)", explique la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.Mi-avril, le Fonds, qui a révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale à 3,3% pour cette année contre 3,5% en janvier, avait mis en garde contre la fragmentation croissante de l'économie mondiale, écartelée entre le dynamisme des pays émergents, la résistance des Etats-Unis et le décrochage persistant de la zone euro.Dans ce contexte, les avis divergent fortement au sein du G7 sur l'ampleur des plans d'assainissement budgétaire. Massive en Europe, en particulier dans le sud, elle est accusée par les Etats-Unis de plomber la croissance.Lutte contre l'évasion fiscale"La réalité est que si nous voulons que la reprise mondiale aille où elle doit aller, elle ne peut pas être seulement menée par les Etats-Unis. L'Europe va devoir faire mieux", a insisté vendredi le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew, en appelant les Européens à trouver "le juste équilibre entre austérité et croissance".George Osborne, artisan d'un plan d'austérité drastique qui refuse de changer de cap malgré les appels du FMI, veut lui aller encore plus loin dans l'"activisme monétaire" alors que les banques centrales des Etats-Unis, du Japon et de Grande-Bretagne font déjà tourner massivement la planche à billets. /SERVICE


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