Les inspecteurs de l'Onu sur le site de l'attaque chimique à Damas

Des experts des Nations unies sont entrés mercredi en zone rebelle dans la banlieue de Damas, pour la deuxième fois en trois jours. Ils y enquêtent sur l'attaque chimique présumée qui aurait fait plusieurs centaines de morts il y a une semaine.

A la suite de cette attaque, que les Etats-Unis et leurs alliés imputent aux forces du président Bachar al Assad, la perspective de frappes aériennes occidentales en Syrie se précise d'heure en heure. La France a estimé mardi que le "massacre chimique de Damas" ne pouvait rester impuni.

L'équipe des Nations unies va poursuivre ses investigations et recueillir des éléments sur place. Elle avait déjà été autorisée lundi à se rendre dans les zones rebelles proches de la capitale. Tant que les experts seront à Damas, des frappes occidentales paraissent peu probables afin de ne pas les mettre en danger.

Appel de Ban Ki-moon

Un journaliste de Reuters a vu mercredi matin les inspecteurs quitter leur hôtel du centre de la capitale syrienne Les opposants au président Assad ont ensuite fait savoir que le groupe avait franchi la ligne de front et commencé à travailler dans le faubourg de Zamalka, à l'est de la ville.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a souligné qu'il fallait laisser à l'équipe "le temps de faire son travail" car "il est essentiel d'établir les faits".

Mardi, le vice-président américain Joe Biden a affirmé n'avoir "aucun doute" sur la responsabilité des forces gouvernementales dans l'attaque chimique de la semaine dernière.. Un avis partagé par le Premier ministre britannique David Cameron qui a prôné une action "ciblée" contre le régime de Damas.

Projet de résolution britannique

M. Cameron a annoncé mercredi que Londres avait préparé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'Onu condamnant le régime syrien et autorisant les mesures nécessaires pour protéger la population civile. Ce texte doit être présenté dans la journée au Conseil mais la Chine et la Russie, alliées de Damas, devraient s'y opposer.

Un débat est prévu jeudi au Parlement de Westminster. Comme les Américains, les Britanniques ont des navires de guerre en Méditerranée. Ils disposent aussi d'une base aérienne à Chypre, à 200 km seulement des côtes syriennes.

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