La marine indonésienne a repéré lundi ce qui pourrait être la queue de l'Airbus d'AirAsia disparu depuis huit jours. Alors que la météo continue de ralentir les recherches, Jakarta a ordonné la suspension de responsables de la navigation aérienne.
"Nous avons trouvé ce qui, avec une forte probabilité, devrait être la queue de l'avion", a déclaré Yayan Sofyan, le capitaine d'un des bateaux participant aux recherches, à son retour au port de Surabaya. Des vérifications sont en cours. Et les boîtes noires n'ont pas encore pu être localisées. Celles-ci vont émettre des signaux durant encore trois semaines.
Depuis la disparition de l'avion, les conditions météorologiques, marquées par des vents violents et de fortes vagues, ont constamment ralenti la recherche de l'épave et des boîtes noires, qui permettraient d'en savoir plus sur les circonstances exactes de l'accident.
Au neuvième jour des opérations, les équipes de recherches ont repêché lundi trois nouveaux corps, portant le total à 37. Cent soixante-deux personnes se trouvaient à bord de l'appareil qui avait décollé de la ville indonésienne de Surabaya pour Singapour, avant de disparaître des écrans radars.
Plus tôt dans la journée, plusieurs avions se sont envolés de Pangkalan Bun, ville possédant l'aéroport le plus proche de la zone des opérations en mer, pour poursuivre les recherches aériennes. Des hors-bord examinaient la côte en vue de repérer d'éventuels corps qui pourraient avoir dérivé avec les courants. La zone quadrillée par les navires et les avions a été étendue pour tenir compte des courants marins.
Des mutations
Par ailleurs, le ministère des Transports a expliqué que plusieurs responsables des services aéroportuaires et du contrôle aérien allaient être affectés à d'autres missions pendant la durée de l'enquête. Il n'a donné aucune explication sur cette décision.
Il a précisé avoir publié, trois jours après le crash, des instructions obligeant les commandants de bord à assister en personne à un point d'information sur les conditions météorologiques et les éventuelles autres difficultés de vol avant chaque décollage.
Il s'agit d'une pratique normale dans le secteur, ont dit des experts, mais on ignorait pour l'heure si cette procédure était déjà en usage en Indonésie.