Les rebelles du M23, présents dans l'est de la République démocratique du Congo, sont "quasiment" finis en tant que force militaire. "Presque toutes leurs positions ont été abandonnées hier", a déclaré lundi au Conseil de sécurité de l'ONU le chef de la mission de l'ONU au Congo (Monusco), Martin Ko.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence lundi après-midi pour examiner la situation en RDC, après la reprise des combats dans l'est du pays, au cours desquels un Casque bleu tanzanien a été tué.
"On peut dire aujourd'hui que le M23 est militairement fini. L'attaque conduite par les forces armées de la République démocratique du Congo avec le soutien de la Monusco a été un succès", a déclaré pour sa part l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud, à l'issue de cette réunion.
"La plupart de positions tenues par le M23 ont été reprises par les forces armées de la RDC. Tout le monde a conclu que nous devions revenir à la table de négociations à Kampala", a-t-il ajouté.
Série de revers
L'armée congolaise, épaulée par les Casques bleus de l'ONU, a infligé depuis vendredi revers sur revers aux combattants du M23 dans l'est de la RDC, où la zone sous le contrôle de la rébellion se réduit considérablement.
Les combats entre le M23 et l'armée avaient repris vendredi, après environ deux mois de trêve, et quatre jours après la suspension des pourparlers de paix entre les deux camps, qui se déroulent à Kampala.
L'ONU et Kinshasa accusent régulièrement l'Ouganda et le Rwanda, qui le démentent, de soutenir les rebelles, dont les combattants, selon des sources militaires étrangères, seraient dorénavant moins d'un millier.
Le Mouvement du 23 Mars (M23) est né d'une mutinerie, en avril 2012, d'anciens rebelles essentiellement tutsi, intégrés dans l'armée en 2009 après un accord de paix. Il a contrôlé jusqu'à 700 km carrés limitrophes du Rwanda et de l'Ouganda.