Deux politiciens libyens qui risquaient la peine de mort pour un dessin jugé insultant envers l'islam ont bénéficié d'un non-lieu sur les principaux chefs d'accusation, a annoncé dimanche leur avocat. La caricature avait précédemment été publiée par "Charlie Hebdo" en France.
"Le tribunal a rendu son verdict. Il a décidé d'un non-lieu pour les trois principales accusations" passibles de la peine de mort, a déclaré leur avocat, Abdelmajid al-Mayet.
Caricature de "Charlie Hebdo"
Ali Tekbali et Fathi Saguer, membres du Parti national libyen (PNL), ont écopé d'une amende pour "incitation à la discorde entre Libyens", a ajouté l'avocat. Ce dernier a précisé qu'il allait faire appel de cette décision.
Les deux hommes étaient accusés de "promotion et possession de dessins satiriques insultants envers l'islam et le Prophète", après avoir utilisé sur une affiche électorale du PNL en 2012 une caricature du prophète Mahomet publiée précédemment par le magazine satirique français "Charlie Hebdo".
Le dessin représentait un groupe d'hommes discutant du rôle des femmes dans la société. Les deux politiciens affirment avoir trouvé sur internet le dessin d'un des personnages, un homme barbu, sans savoir qu'il représentait le prophète.