Longue interruption dès l'ouverture du procès pour blanchiment
A peine commencé, le procès pour blanchiment qui s'est ouvert lundi à Bellinzone s'est interrompu plusieurs heures. Le Tribunal pénal fédéral (TPF) s'est retiré pour statuer sur une demande de suspension déposée par les défenseurs de deux accusés, absents à l'ouverture du procès.L'avocat du Belge Jacques de Groote, absent lui aussi, a plaidé pour une disjonction de la procédure en faveur de son client. Après une interruption qui a duré près d'une heure, la Cour des affaires pénales du TPF, présidée par le juge Jean-Luc Bacher, a brièvement repris les débats sans s'être prononcée sur la demande de suspension, ni sur celle de disjonction de la procédure.Elle a uniquement décidé le classement de la procédure ouverte contre l'un des accusés, un Tchèque décédé en début d'année. Cette décision n'a cependant aucune incidence sur le sort des comptes bancaires gelés au nom du défunt, a indiqué le juge Jean-Luc Bacher.Près de 660 millions de francs ont été séquestrés sur ordre du Ministère public, qui a lancé en 2005 une procédure contre les prévenus. Tous sont suspectés d'avoir orchestré entre 1997 et 2003 le détournement des actifs d'une société minière tchèque privatisée après la chute du Rideau de fer.S'il se poursuit, le procès devrait durer plusieurs semaines et se terminer mi-juillet. De nombreux journalistes tchèques ont fait le déplacement à Bellinzone pour suivre les débats. /SERVICE